Reporteur : Irène Mohale, vous êtes considérée comme l’une des dix étudiantes en médecine les plus intelligentes du monde. Pourquoi avez-vous décidé de vous intéresser au problème du surpoids ?
Irène Mohale : Je n’ai pas trop envie d’en parler en public, ma motivation est purement privée. Il y a quelques années, ma mère est morte d’hypertension, elle était en surpoids depuis des années. Elle se portait pourtant bien et avait essayé de perdre du poids pendant un certain temps. Un instant plus tard, une attaque d’apoplexie l’a emportée dans son sommeil. Et c’est tout, elle était partie. Ma grand-mère est également morte pour la même raison. Après sa mort, j’ai commencé à étudier pour comprendre les problèmes liés à l’excès de poids et comment les résoudre. J’ai été choquée, j’ai réalisé que les régimes, l’activité physique et les pilules, ainsi que la liposuccion, sont dangereux à 50 % pour la santé et ne résolvent pas vraiment le problème. Ma mère était au régime et pratiquait l’aérobic depuis 5 ans.
Au cours des trois dernières années, je me suis beaucoup concentré sur cette question. Sur la nouvelle méthode pour guérir les problèmes de poids dont tout le monde parle maintenant, une méthode qui m’est venue à l’esprit pendant que je rédigeais ma thèse. J’ai vu que j’avais créé quelque chose de nouveau, je n’aurais jamais pu imaginer susciter autant d’intérêt de la part de tant de structures.
Reporteur : De quelles structures parlons-nous ?
Irène Mohale : Dès qu’une publication relative à ma méthode de perte de poids est parue, j’ai commencé à recevoir des offres pour vendre mon idée. Les premiers ont été les Allemands, qui m’ont proposé 2.000.000 €. Les derniers étaient les Américains, une holding pharmaceutique m’a offert 4.500.000 $. Maintenant, je dois changer de numéro de téléphone et me désabonner des réseaux sociaux, car les internautes et les acheteurs potentiels ne veulent pas me laisser tranquille.
Reporteur : Mais à ma connaissance, vous n’avez pas encore vendu la formule, n’est-ce pas ?
Irène Mohale : Effectivement, cela paraîtra probablement étrange, mais je ne l’ai pas créé pour enrichir un étranger. Que se passerait-il si je vendais la formule à l’étranger ? Ils brevèteraient tout et se mettraient à vendre la produit à un prix élevé. Je suis peut-être jeune, mais je ne suis pas stupide. De cette façon, les ivoiriens n’auront tout simplement pas une seule chance de traiter leurs problèmes de surpoids. Un médecin étranger m’a dit que cette produit coûterait au moins 10000 $. De quoi s’agit-il ? Qui pourrait l’acheter en Côte d’Ivoire à 10000 $ ?
C’est pourquoi, lorsque j’ai reçu une offre du gouvernement pour participer à la production de la formule officielle du ministère des Solidarités et de la Santé, j’ai immédiatement accepté. Nous avons élaboré une formule en collaboration avec les meilleurs spécialistes de l’Institut d’endocrinologie et de diverses cliniques privées. Cela m’a semblé incroyable. Maintenant, la formule a été soumise à tous les tests cliniques et est disponible au grand public.
Le développement de ce produit a été coordonné par le philanthrope et investisseur Franz Geisler. Nous lui avons demandé de nous parler de ce nouveau projet et de ses plans.
